Xabier Sáenz de Gorbea,
Bilbao, 2010
Crea obras a la espera de ser despertadas, mientras sienten la proximidad del deseo y lo probable del recuerdo. Algo que parece ensancharse creando estados de ánimo. La sobreexcitación de una seducción que se va alimentando. Un motor que responde al mito romántico de la sugerencia y la ilusión vestida de rosa. La soledad que se alimenta de la memoria y ofrece la sugerencia de un después.
El látigo blando de una sensualidad ensoñada. Las imágenes parecen acariciar los ojos y llevarte por el vaivén de un acunar suave y dulce. Las cosas suceden en la frontera entre el sueño y la vigilia, despertando sensaciones placenteras. Son cartas enviadas al aire, condensaciones de hilos que enfatizan y metamorfosean. Dibujos y más dibujos que confluyen en video animaciones. Una serie de sucesivas curvas envolventes que se enroscan y se desatan con suavidad. Es como mirar a través de los velos y las cortinas, a medias entre lo opaco y lo traslúcido, con transparencias y puntuales destellos. Un yo asumido que encuentra su propio latido. La extrañeza de sentirse frágil. Un modo de habitar el interior. El despliegue de un batir de alas. Los ojos se convierten en mariposas que vuelan. Las líneas y los colores protegen aquello que viene de lo íntimo. El tiempo se deja sentir como sin pasar, suspendido del aire.
Títulos como “Nosotros cuando amamos”, “No te irás sin llevarte algo” y “Un rostro que devuelva la mirada” son rastros de los que surgen emociones y sentimientos. Como dice Raimar Stange en Mujeres artistas de los siglos XX y XXI: Se trata de un arte que busca continuamente el significado y la posibilidad de identidad personal, que atrae emocionalmente al espectador y le plantea un reto intelectual. La relación con el observador siempre está presente Un balance entre el fulgor de lo extinto y la penetración de lo que viene. La fuga de la realidad y la llegada de lo imaginado: Entretiempos.
ENTRETIEMPOS (ENTRE-TEMPS)
Xabier Sáenz de Gorbea,
Bilbao, 2010
Elle crée des œuvres en attendant leur réveil, tandis qu’elles ressentent la proximité du désir et la probabilité du souvenir. Une impression qui semble grandir en créant des états d’âme. La surexcitation d’une séduction qui petit à petit se nourrit. Un moteur qui répond au mythe romantique de la suggestion et de l’espoir nimbé de rose. La solitude qui se nourrit de la mémoire et suggère une suite.
Le fouet languissant d’une sensualité rêvée. Les images semblent caresser les yeux et vous entraîner dans le va-et-vient d’un bercement suave et doux. Les sensations naissent entre le sommeil et l’état de veille, ravivant d’agréables sensations. Des cartes sont lancées en l’air, des lignes soulignées, métamorphosées, par des enchevêtrements de fils. Des dessins et encore plus de dessins qui confluent dans des vidéos animées. Une série de courbes successives, enveloppantes, qui s’enroulent et se séparent doucement. C’est comme traverser du regard des voiles et des rideaux, à mi-chemin entre l’opaque et le translucide, avec des transparences et des éclairs ponctuels. Un ego assumé qui trouve son propre battement. L’étrangeté de se sentir fragile. Une manière d’habiter l’intérieur. Le déploiement d’un battement d’ailes. Les yeux deviennent des papillons volants. Les lignes et les couleurs protègent ce qui émane de l’intimité. Le temps semble éternel, suspendu dans l’air.
Des titres tels que « Nosotros cuando amamos » (Nous, lorsque nous aimons), « No te irás sin llevarte algo » (tu ne partiras pas sans emmener quelque chose) et « Un rostro que devuelva la mirada » (un visage qui reflète le regard) sont des traces d’où surgissent des émotions et des sentiments. Comme le dit Raimar Stange dans Mujeres artistas de los siglos XX y XXI (femmes artistes des XXe et XXIe siècles) : il s’agit d’un art continuellement à la recherche du sens et de la possibilité de l’identité personnelle, qui attire émotionnellement le spectateur et lui lance un défi intellectuel. Sa relation avec l’observateur est toujours présente. C’est un équilibre entre l’éclat de ce qui est éteint et la pénétration de ce qui est à venir. La fuite de la réalité et l’arrivée de l’imaginaire : l’Entre-temps.